Prières Surérogatoires en Islam : Guide pour Enrichir Sa Foi

1 Comprendre les prières surérogatoires

Les prières surérogatoires ou prières Rawâtib détiennent un pouvoir incroyable de nous connecter d’une manière plus personnelle et profonde avec notre créateur.

Définition et origine

Les prières surérogatoires (الصلوات النافلة – Salawat Al-Nafilah) sont ces moments de prière volontaires qui vont au-delà des cinq prières obligatoires quotidiennes.

Imaginez-les comme des cadeaux que nous choisissons d’offrir, non pas parce que nous y sommes obligés, mais parce que notre cœur désire ardemment le faire.

Le Prophète Muhammad (sallallahu alayhi wa salam) a dit :

« Dieu dira au jour de la résurrection : ‘O fils d’Adam, Je suis tombé malade et tu ne M’as pas visité.’ Il dira : ‘O Seigneur, comment pourrais-je Te visiter alors que Tu es le Seigneur des mondes ?’ Dieu dira : ‘Ne savais-tu pas que Mon serviteur Untel était malade et tu ne l’as pas visité ? Ne savais-tu pas que si tu l’avais visité, tu M’aurais trouvé auprès de lui ?' » (Rapporté par Muslim).

Cette parabole illustre la beauté et l’importance de réaliser des actes supplémentaires de dévotion pour se rapprocher de Dieu.

Pourquoi sont-elles importantes ?

Les prières surérogatoires portent en elles le potentiel de transformer notre quotidien.

Elles sont comme des ponts jetés entre notre âme et le divin, des occasions supplémentaires d’exprimer notre gratitude, notre amour et notre besoin de guidance.

Plus qu’une simple routine, elles deviennent des moments de réflexion profonde, d’introspection et de paix intérieure.

1. Elles purifient l’âme : Chaque fois que nous nous prosternons volontairement, nous faisons un pas de plus vers la purification de notre cœur.
2. Elles compensent les lacunes dans les prières obligatoires : Nul n’est parfait, et ces prières supplémentaires peuvent aider à combler les défauts de nos prières obligatoires.
3. Elles rapprochent du Créateur : Elles nous offrent des moments privilégiés de solitude avec Dieu, loin du tumulte de la vie quotidienne.

2 Types de prières surérogatoires en Islam

Plongeons un peu plus profondément dans les eaux calmes et apaisantes des prières surérogatoires.

Ces prières se déclinent en plusieurs types, chacun avec son moment et son importance particuliers.

C’est un peu comme découvrir les différentes épices d’un plat délicieux : chacune apporte sa propre saveur et ensemble, elles créent une harmonie parfaite.

Les prières quotidiennes additionnelles

Vous savez, dans la vie, il y a des petites habitudes qui font toute la différence.

Pour les prières surérogatoires, c’est pareil.

À côté des prières obligatoires, il y a ces moments de grâce que l’on peut s’offrir à soi-même, comme un cadeau précieux.

Par exemple, avant ou après les cinq prières quotidiennes, on peut ajouter quelques unités de prière (rak’ahs) pour enrichir notre pratique spirituelle.

C’est un peu comme prendre un moment pour savourer le silence avant le lever du soleil ou respirer profondément l’air frais du soir.

Les prières spéciales

Il y a aussi des prières qui sont comme des étoiles filantes dans le ciel de notre spiritualité, apparaissant dans des moments spécifiques pour nous émerveiller.

La prière de Tahajjud, par exemple, se pratique pendant la dernière partie de la nuit.

Imaginez le monde plongé dans le silence, et vous, seul avec vos pensées et vos prières, établissant un lien direct avec le Créateur.

C’est un moment d’intimité inégalable, où chaque parole récitée résonne avec une force nouvelle.

Les prières liées à des événements spécifiques

Et puis, il y a ces prières qui sont comme des réponses à des moments précis de la vie.

La prière de l’Istikhara, par exemple, est une boussole pour les moments de décision, demandant à Dieu de nous guider vers le meilleur choix.

Il y a aussi la prière de la gratitude, un merci du cœur pour les bienfaits reçus, rappelant que chaque instant de bonheur est un cadeau du ciel.

3 Comment et quand accomplir les prières surérogatoires ?

Maintenant que nous avons exploré le paysage varié des prières surérogatoires, penchons-nous sur la manière de les intégrer dans notre vie.

Moments privilégiés pour les prières Rawâtib

Il y a, dans la journée et la nuit, des moments teintés d’une lumière spirituelle particulière, des instants où le ciel semble plus proche de la terre.

Ce sont des moments privilégiés pour élever nos prières vers le Créateur.

• Avant l’aube : Le dernier tiers de la nuit est un moment d’une grande sérénité, parfait pour la prière de Tahajjud. C’est là que le silence règne, que le monde est endormi et que notre conversation avec Dieu peut devenir encore plus intime.
• Après les prières obligatoires : Juste après avoir accompli nos devoirs, pourquoi ne pas prolonger ce moment de connexion avec quelques rak’ahs supplémentaires ? C’est une manière de dire que, même si nous avons rempli nos obligations, notre cœur désire offrir encore plus.
• L’heure avant le coucher du soleil : C’est un moment de réflexion, où l’on peut contempler la beauté du monde qui nous entoure et remercier Dieu pour ses nombreuses bénédictions.

Voici un guide simplifié :

• Avant le Fajr (Sobh)
  • 2 rak’at avant la prière obligatoire du Fajr.
  • Bénéfice : Construire une maison au paradis pour celui qui pratique régulièrement.
• Avant le Dhor
  • 4 rak’at (2×2) avant la prière obligatoire du Dhor.
  • Bénéfice : Contribue à la maison au paradis et renforce la foi.
• Après le Dhor
  • 2 rak’at après la prière obligatoire du Dhor.
  • Bénéfice : Compense les manques dans les prières obligatoires et augmente la spiritualité.
• Après le Maghreb
  • 2 rak’at après la prière obligatoire du Maghreb.
  • Bénéfice : Enrichit la spiritualité et renforce le lien avec Allah.
• Après l’Icha
  • 2 rak’at après la prière obligatoire de l’Icha.
  • Bénéfice : Renforce le lien avec Allah et complète les prières de la journée.
• La prière de Doha (Matinée)
  • Au minimum 2 rak’at, pratiquées après le lever du soleil et avant le Dhor.
  • Bénéfice : Équivaut à la récompense d’un Hajj et d’une Umra pour ceux qui la pratiquent après le Fajr en groupe.
• Les prières nocturnes (Qiyam-al-Layl)
  • Au moins 2 rak’at (idéalement 2 par 2), pendant la seconde moitié ou le dernier tiers de la nuit.
  • Bénéfice : Moment privilégié où Allah est proche, promettant écoute, don et pardon. Considérée comme la meilleure prière après les obligations.
• Le Witr
  • Un nombre impair de rak’at, pouvant être 1, 3, 5, 7, 9, 11, etc., réalisé après le Qiyam-al-Layl ou avant de dormir si on craint de ne pas se réveiller.
  • Bénéfice : Clôture les prières de la nuit sur une note impaire, fortement recommandée.

Conseils pour débuter

Intégrer ces moments de prière supplémentaires dans notre routine peut sembler intimidant au début, mais c’est en réalité une démarche tout à fait accessible.

Voici quelques conseils pour vous aider :

1. Commencez petit : Nul besoin de vouloir tout faire en une fois. Commencez par ajouter une ou deux unités de prière surérogatoire à votre routine, et augmentez progressivement.
2. Fixez-vous des rappels : Dans notre quotidien trépidant, il est facile d’oublier nos bonnes résolutions. Utiliser des rappels sur notre téléphone ou dans notre environnement peut nous aider à maintenir notre engagement.
3. Cherchez la qualité, pas la quantité : Il vaut mieux faire quelques prières surérogatoires avec concentration et dévotion que de nombreuses prières de manière mécanique. Concentrez-vous sur l’intention et la présence spirituelle.

Les prières surérogatoires sont un voyage personnel vers une plus grande proximité avec Dieu.

Chaque pas sur ce chemin est un choix, une occasion de réaffirmer notre foi et notre amour.

4 Bénéfices des prières surérogatoires

Quand on parle de prières surérogatoires, il ne s’agit pas simplement d’un acte religieux supplémentaire.

Non, c’est bien plus que ça.

C’est une démarche qui nourrit l’âme, éclaire l’esprit et fortifie le cœur.

Les bienfaits de ces prières vont bien au-delà du moment de leur accomplissement.

Elles tissent autour de nous une sorte de cocon spirituel, protecteur et nourrissant.

Sur le plan spirituel

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi certaines personnes semblent rayonner d’une paix intérieure, d’une sérénité qui semble inébranlable même dans les tempêtes de la vie ?

Une partie de la réponse pourrait bien résider dans leur pratique des prières surérogatoires.

• Purification de l’âme : À chaque fois que nous nous prosternons volontairement, c’est un pas de plus vers la purification de notre âme. C’est comme si chaque prière surérogatoire effaçait une tache, laissant derrière elle une lumière plus pure, plus éclatante.
• Renforcement de la foi : Ces prières sont des moments où nous choisissons de nous rapprocher de Dieu, non pas par obligation, mais par amour et par désir. Chaque rak’ah est un fil qui renforce le tissu de notre foi.
• Sentiment de tranquillité : Il y a dans ces prières une tranquillité unique, un calme profond qui s’installe en nous. C’est le sentiment de savoir que nous sommes exactement là où nous devrions être, faisant exactement ce que nous devrions faire.

Sur le plan personnel

Mais les bénéfices des prières surérogatoires ne s’arrêtent pas à notre vie spirituelle.

Ils s’étendent aussi à notre vie personnelle, dans notre quotidien, dans notre manière d’être au monde.

• Bien-être psychologique : La pratique régulière de ces prières apporte un équilibre émotionnel, une capacité accrue à gérer le stress et les angoisses du quotidien. C’est un peu comme avoir un refuge intérieur où l’on peut se ressourcer.
• Meilleure concentration : En nous habituant à des moments de calme et de concentration profonde, nous développons notre capacité à nous focaliser dans d’autres domaines de notre vie.
• Développement de la patience et de la persévérance : La régularité dans ces prières est une école de la patience et de la persévérance. Elles nous enseignent que les plus belles récompenses sont celles pour lesquelles nous avons travaillé avec acharnement et dévotion.

Les prières surérogatoires sont comme un jardin secret où nous pouvons cultiver la beauté de notre âme et de notre esprit.

Chaque prière est une fleur que nous plantons, un cadeau que nous offrons à notre être tout entier.