Table des matières
Les prières Nafl (Salat al-Nafl) sont les prières de 2 rak’ah que vous pouvez prier à tout moment et que vous pouvez prier autant que vous le pouvez en les divisant en deux rak’ahs.
Ces prières comme un cadeau que vous offrez à Allah, un geste d’amour et de dévotion qui va au-delà de l’obligatoire.
Dans cet article, on va décortiquer tout ça ensemble, simplement et clairement, pour que chacun puisse comprendre et profiter de ces moments privilégiés avec notre Créateur.
1 Qu’est-ce que la Salat al-Nafl
Les prières nafl ne sont pas des prières obligatoires car le mot nafl signifie supplémentaire, ce qui n’est pas obligatoire mais volontaire ou optionnel.
Si vous priez le Namaz nafl, vous obtiendrez une récompense supplémentaire de la part d’Allah SWT, mais si vous ne priez pas, cela ne signifie pas que vous commettez un péché parce que c’est optionnel.
En arabe, « nafl » signifie « supplémentaire » ou « extra ».
Donc, on peut dire que ces prières sont comme un bonus, un petit plus que l’on offre à Allah, en dehors des cinq prières obligatoires de la journée.
Elles ne sont pas obligatoires, mais elles sont fortement recommandées.
C’est un peu comme faire un cadeau à quelqu’un qu’on aime : ce n’est pas obligatoire, mais ça fait tellement plaisir, à la fois à celui qui donne et à celui qui reçoit !
Et il y a tellement de sortes de prières surérogatoires !
Certaines sont liées aux prières quotidiennes, comme les deux rak’ahs avant le Fajr, que le Prophète (saw) considérait comme meilleures que le monde entier et tout ce qu’il contient.
D’autres sont spécifiques à certains moments, comme le Tahajjud, cette prière nocturne si spéciale, ou les Tarawih pendant le Ramadan.
Et puis il y a celles qu’on peut faire à n’importe quel moment, comme l’Ishraq, juste après le lever du soleil, ou le Duha, en milieu de matinée.
Bref, il y en a pour tous les goûts et tous les moments de la journée !
2 Les bienfaits de la Salat al-Nafl
Maintenant, vous vous demandez peut-être : « Pourquoi devrais-je prendre le temps de faire ces prières supplémentaires ?
Qu’est-ce que j’y gagne ? »
Eh bien, mes chers frères et sœurs, les bienfaits de la Salat al-Nafl sont immenses, à la fois pour notre vie ici-bas et pour l’au-delà.
D’abord, chaque prière surérogatoire accomplie est une graine que nous plantons dans le jardin de nos bonnes actions. Et ces graines, Allah nous promet qu’elles donneront des fruits abondants le Jour du Jugement.
Le Prophète (saw) a dit :
« La première chose sur laquelle le serviteur sera interrogé le Jour de la Résurrection sera la prière. Si elle est bonne, alors toutes ses autres actions seront bonnes. Mais si elle est mauvaise, alors toutes ses autres actions seront mauvaises. »
Imaginez un peu : commencer le Jour du Jugement avec un tel avantage, quelle tranquillité d’esprit !
Mais les bienfaits ne s’arrêtent pas là.
Les prières surérogatoires, c’est aussi un moyen de purifier notre cœur, de renforcer notre lien avec Allah, de trouver la paix intérieure dans un monde souvent agité.
Vous savez, quand on prend quelques minutes pour se retirer du tumulte de la vie quotidienne, pour se tourner vers Allah, on ressent une sérénité incroyable.
C’est comme si on rechargeait nos batteries spirituelles.
Et puis, n’oublions pas que la prière est un remède contre les soucis et les angoisses.
Allah nous dit dans le Coran :
« Certes, c’est dans le rappel d’Allah que les cœurs trouvent la tranquillité. »
Alors, quand on se sent dépassé, stressé, un peu perdu, quoi de mieux que de se tourner vers Allah dans une prière surérogatoire ?
C’est un moment de pause, de recueillement, qui nous permet de remettre les choses en perspective et de retrouver la force d’avancer.
3 Quand accomplir la Salat al-Nafl ?
Maintenant que vous êtes convaincus des bienfaits de ces prières, parlons du meilleur moment pour les accomplir.
Vous savez, c’est un peu comme choisir le moment parfait pour offrir un cadeau : il y a des moments plus propices que d’autres.
Dans la tradition islamique, certains moments sont particulièrement recommandés pour la Salat al-Nafl.
Par exemple, la nuit du Destin (Laylat al-Qadr), pendant le mois de Ramadan, est une nuit bénie où les prières sont exaucées. Le Prophète (saw) nous a encouragés à la passer en prière et en invocation.
Il y a aussi le dernier tiers de la nuit, juste avant l’aube, un moment de grande quiétude où Allah descend au ciel le plus bas et écoute les prières de Ses serviteurs.
Et puis, il y a les moments qui encadrent les prières obligatoires.
Faire quelques rak’ahs avant ou après le Fajr, le Zuhr, l’Asr, le Maghrib ou l’Isha, c’est comme embellir un cadeau avec un joli ruban.
C’est une façon de montrer à Allah notre empressement à Le rencontrer dans la prière, notre désir de prolonger ces moments de connexion avec Lui.
Mais attention, il y a aussi des moments où il est déconseillé, voire interdit, de faire des prières surérogatoires.
Par exemple, après la prière du Fajr jusqu’au lever du soleil, ou après la prière de l’Asr jusqu’au coucher du soleil.
C’est un peu comme si on essayait d’offrir un cadeau à quelqu’un qui est occupé ou qui se repose.
Il faut respecter ces moments et attendre le moment opportun pour offrir nos prières à Allah.
4 Comment accomplir la Salat al-Nafl ?
Très bien, mes chers frères et sœurs, maintenant que nous savons quand prier, voyons comment prier.
C’est comme apprendre une nouvelle recette : on a besoin des bons ingrédients et des bonnes étapes pour que le plat soit réussi.
Les ablutions (Wudu)
Avant toute chose, il est essentiel de faire ses ablutions, le wudu.
C’est comme se laver les mains avant de manger : ça purifie notre corps et notre esprit, et ça nous prépare à rencontrer Allah dans la prière.
Allah nous dit dans le Coran :
« Ô vous qui avez cru ! Lorsque vous vous levez pour la Salat, lavez vos visages et vos mains jusqu’aux coudes; passez les mains mouillées sur vos têtes; et lavez-vous les pieds jusqu’aux chevilles. » (Sourate 5, verset 6)
Alors, prenez le temps de bien faire votre wudu, en suivant toutes les étapes : se laver le visage, les bras jusqu’aux coudes, passer les mains mouillées sur la tête, se laver les pieds jusqu’aux chevilles, et bien sûr, avoir une intention sincère dans votre cœur. C’est le premier pas vers une prière réussie.
Les étapes de la prière
Maintenant que vous êtes purs, il est temps de commencer la prière.
Imaginez que vous êtes en train de parler à Allah, de Lui exprimer votre amour, votre gratitude, vos besoins.
Chaque geste, chaque parole a son importance.
- La position debout (Qiyam) : Tenez-vous droit, les pieds légèrement écartés, face à la Qibla, la direction de la Kaaba. Sentez votre corps s’ancrer dans le sol, votre esprit se tourner vers Allah.
- L’intention (an-Niyah) : Dans votre cœur, formulez clairement l’intention de prier telle ou telle prière surérogatoire. C’est comme choisir le cadeau que vous allez offrir : il faut savoir ce que vous voulez donner.
- Le Takbir d’ouverture (Takbirat al-Ihram) : Dites « Allahu Akbar » (Allah est le plus Grand) en levant les mains jusqu’aux oreilles. Puis, croisez les mains sur votre poitrine, la main droite sur la gauche. C’est le début de votre conversation avec Allah.
- La récitation de la Fatiha : Récitez la première sourate du Coran, al-Fatiha. C’est le cœur de la prière, l’essence de notre relation avec Allah. Prenez le temps de la réciter lentement, en méditant sur chaque mot.
- La récitation d’une autre sourate ou de versets : Après la Fatiha, récitez une autre sourate ou quelques versets du Coran. C’est comme ajouter une touche personnelle à votre cadeau, choisir quelque chose qui vous parle, qui vous touche.
- L’inclinaison (Ruku’) : Inclinez-vous en avant, les mains posées sur les genoux, le dos droit. Dites « Subhana Rabbiyal-‘Adheem » (Gloire à mon Seigneur, le Très Grand) au moins trois fois. Ressentez l’humilité devant la grandeur d’Allah.
- Le redressement (I’tidal) : Relevez-vous, en disant « Sami’a Allahu liman hamidah » (Allah entend celui qui Le loue), puis « Rabbanaa wa lakal-hamd » (Notre Seigneur, à Toi toute la louange). Sentez votre corps se redresser, votre esprit se remplir de gratitude.
- La prosternation (Sujud) : Posez votre front, votre nez, vos mains, vos genoux et vos orteils sur le sol. Dites « Subhana Rabbiyal-A’la » (Gloire à mon Seigneur, le Très-Haut) au moins trois fois. C’est le moment de la plus grande proximité avec Allah, de l’abandon total à Sa volonté.
- La position assise entre les deux prosternations (Jalsa) : Asseyez-vous brièvement entre les deux prosternations, en disant « Rabbighfir li » (Seigneur, pardonne-moi). Prenez un moment pour vous repentir, pour demander pardon à Allah.
- La deuxième prosternation : Prosternez-vous à nouveau, comme pour la première.
- La deuxième unité de prière (Rak’ah) : Relevez-vous et effectuez une deuxième rak’ah, en répétant les étapes 4 à 10.
- L’attestation de foi (Tashahhud) : Après la deuxième rak’ah, asseyez-vous et récitez le Tashahhud, en témoignant de votre foi en Allah et en Son Messager. C’est le moment de réaffirmer votre engagement envers l’islam.
- La salutation finale (Taslim) : Tournez votre tête vers la droite, puis vers la gauche, en disant « Assalamu-alaykum wa rahmatullah » (Que la paix et la miséricorde d’Allah soient sur vous). C’est la fin de votre prière, le moment de retourner à vos occupations, le cœur rempli de paix et de sérénité.